Le web, lieu test de l’écriture inclusive ?
Au-delà de la liberté éditoriale de choisir d’adopter des règles grammaticales plus neutres dans la langue française, la question du référencement naturel se pose lorsque l’on utilise l’écriture inclusive sur le web.
L’écriture inclusive est une graphie qui permet d’assurer une certaine égalité des représentations entre les femmes et les hommes.
Le débat d’intégration de ce type d’écriture fait rage en France ; ses opposants lui reprochant notamment d’apporter une certaine lourdeur aux textes.
Sur le web, la révolution de l’écriture inclusive semble cependant bien en marche, bien que celle-ci soit encore source de questionnements en terme de référencement.
Écriture inclusive et référencement naturel
Au-delà de la liberté éditoriale de choisir d’adopter des règles grammaticales plus neutres dans la langue française, la question du référencement naturel se pose lorsque l’on utilise l’écriture inclusive sur le web.
En effet, les algorithmes de Google positionnent les articles dans les résultats de recherche entre autres grâce aux mots-clés que l’on insère dans les textes.
Que se passe t’il pour notre référencement lorsque l’on insère des mots-clés en écriture inclusive ?
Prenons l’exemple du mot entrepreneur écrit entrepreneuse en écriture inclusive.
Sur le moteur de recherche Google, en tapant le mot entrepreneur, on arrive à un total d’environ 188 000 000 résultats. Dans les premières pages de résultats, on constate une certaine neutralité. Les résultats concernent l’entreprenariat, les formations pour y parvenir ou donnent accès à sites d’entrepreneurs dans divers domaines d’activité.
En tapant ensuite le mot entrepreneuse sur ce même moteur de recherche, on arrive à environ 433 000 résultats qui sur les premières pages concernent pour la grande majorité l’origine du mot lui-même, et concernent également le sujet de l’écriture inclusive.
Les résultats qui traitent réellement de l’entreprenariat sont ceux des articles eux-mêmes rédigés en écriture inclusive.
Le constat est donc qu’en matière d’écriture inclusive, la féminisation des mots n’est pas bonne pour le référencement naturel.
L’écriture inclusive, une révolution sur le web
L’écriture inclusive est tout de même une révolution en marche et notamment sur le web qui représente une plus grande toile de liberté que l’édition papier.
Les partisans de l’écriture épicène arrivent à ne pas perdre leur référencement grâce à des techniques toutes simples en attendant l’avènement prochain de la neutralité dans la langue de Molière.
Voici quelques techniques pour le web :
- les doublons : « les citoyens et les citoyennes engagés. »
- la globalisation : « l’équipe de rédaction se rencontre en ce moment. »
- le point médian : « les employé·e·s. »
La rédaction épicène est pour ses partisans un fort moyen de changer les mentalités car le langage est porteur de normes et de représentations.
C’est en effet avec nos mots que l’on exprime notre vision du monde et on sait qu’ils ont la puissance d’agir sur nos pensées comme sur nos représentations.
Le Haut Conseil à l’Égalité a mis en place un guide pratique pour une communication sans stéréotype de sexe.
En janvier dernier, c’est entre autres le journal Le Monde qui s’est mis à l’écriture inclusive en mettant en place un certain nombre de règles pour l’écriture de l’intégralité de l’un de ses suppléments.
Quelques mois avant, c’était le logiciel de traitement de texte Microsoft Word qui eu inclus dans sa mise à jour une nouvelle option d’écriture inclusive.
D’autres ont alors également suivi ce chemin vers l’Égalité…