Quels sont les impacts écologiques des TIC ?
Envoyer des mails accompagnés de pièce jointe ou faire des recherches sur Internet ont une incidence sur l'émission du CO2 !
Les TIC ont un impact écologique sur notre planète rendu publique par l’Adème (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Petit rappel pour commencer, qu’est-ce que les TIC ?
Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) rassemblent les techniques utilisées pour traiter et transmettre des informations, tels que les télécommunications, l’informatique et l’Internet.
À l’ère de la dématérialisation, les entreprises et administrations remplacent de plus en plus le papier par des fichiers numériques. L’argument écologique est souvent avançé et pourtant il est difficile pour le moment d’affirmer que le bilan environnemental des TIC soit positif.
Pourquoi les TIC polluent-ils ?
L’informatique permet d’accroître la puissance de traitement et les capacités de stockage des appareils, mais on ne se préoccupe pas de la consommation d’énergie ou de leur impact carbone.
Un double effet accélère la pollution des TIC.
Les technologies de l’Information et de la Communication, polluent autant que toute l’aviation ! 2 % des rejets en CO2 liés à l’activité humaine.
Trois scénarios d’usage ont été analysés par la méthode de « l’Analyse du Cycle de Vie ». Cette méthode permet de calculer l’impact en tenant compte de toutes les étapes :
- la fabrication des matériels utilisés,
- leur transport,
- leur distribution,
- leur utilisation,
- et leur fin de vie.
L’ Adème conseille d’utiliser les TIC en résumant par : « Moins on utilise et moins on consomme ».
Quelques exemples de « pollution » des TIC :
- L’envoi d’un mail a des impacts écologiques : l’impression, le stockage, les pièces jointes.
- Passer par un moteur de recherche au lieu d’utiliser une URL directe.
- La fabrication d’un ordinateur nécessite 240 kg de combustible, 22 kg de produits chimiques toxiques et une tonne et demie d’eau.
- Chaque PC produit en moyenne 1 094 tonnes de CO2 par an (le nombre de PC dans le monde était estimé à 1 milliard en 2008, il devrait doubler en 2015)
Le paradoxe
À contrario, les TIC contribuent à réduire l’impact environnemental de nos activités :
- La dématérialisation permet malgré tout d’économiser du papier (moins qu’on le souhaiterait malheureusement).
- La virtualisation, consistant à faire fonctionner plusieurs systèmes d’exploitation sur un seul ordinateur, peut permettre de gagner jusqu’à 90 % d’énergie.
- Un client léger consomme 10 fois moins qu’un PC classique (client réseau réduit à sa plus simple expression, permettant de réduire les opérations de maintenance).
Les TIC ETHIC accompagnent la mise en œuvre de stratégies respectant le développement durable.
Les TIC sont mis à contribution pour optimiser :
- les process,
- la gestion des déchets,
- et réduire l’impact des nouvelles technologies sur la planète.
Le Green It (Écotechniques de l’information et de la communication ; Eco-TIC), est défini comme les techniques de l’information et de la communication.
Il vise à :
- diminuer les coûts énergétiques,
- maîtriser le cycle de vie par une gestion optimisée des actifs,
- limiter certains impacts indirects dans la chaîne d’approvisionnement.
La généralisation du Green It semble de plus en plus nécessaire, pour des raisons vitales, économiques et environnementales. Des écolabels existent dans le domaine informatique, comme EnergyStar, Blue Angel, l’écolabel européen.
Pour conclure,
Les conséquences du développement des systèmes informatiques sont de plus en plus mesurées, grâce à une prise de conscience environnementale accompagnée d’une crise économique.
Les entreprises et les collectivités connaissent une forte consommation énergétique et les TIC doivent répondre aux nouvelles exigences de développement durable. La question des conséquences négatives des TIC sur l’environnement suscite l’intérêt de nombreux chercheurs en écologie, en philosophie et en informatique !!